Face à l’intensification des épisodes caniculaires, une proposition de loi baptisée « Zéro Logement Bouilloire » sera prochainement déposée à l’Assemblée nationale. Portée par une alliance inédite de sept groupes politiques et soutenue par la Fondation pour le logement, elle vise à faire de la lutte contre la surchauffe estivale une priorité nationale.
Selon la Fondation pour le logement, un tiers des logements en France deviendrait inhabitable plusieurs semaines par an en périodes de fortes chaleurs. L’été 2024 a particulièrement marqué les esprits : 42 % des Français affirment avoir souffert de la chaleur chez eux. La proposition de loi entend donc inscrire la notion de surchauffe dans la définition de la précarité énergétique. Il ne s’agira plus seulement de lutter contre le froid hivernal, mais également contre l’inconfort thermique estival.
L’un des points phares du texte consiste à interdire les coupures d’électricité toute l’année, afin que personne ne soit privé de ventilation en période de canicule. Par ailleurs, l’affichage systématique de la note « confort d’été » issue du DPE deviendrait obligatoire dans les annonces de vente ou de location. Un calendrier de rénovation des logements les plus exposés est envisagé à partir de 2030.
Le texte prévoit aussi de faciliter l’installation de protections solaires en assouplissant les règles de copropriété et les contraintes liées aux bâtiments historiques. Enfin, la Fondation pour le logement propose d’augmenter d’un milliard d’euros par an les aides publiques pour financer les ventilateurs, les stores ou les brise-soleil, avec un objectif : équiper tous les logements d’ici à 2040.